À la belle étoile, au cœur de l’océan Indien
“La citation du jour : C’est quand on n’a plus de réseau qu’on trouve l’essentiel.”
La première nuit à la belle étoile
Je devais avoir une quinzaine d’années ce soir-là, quand j’ai dormi pour la première fois à la belle étoile, directement sur la plage.
J’étais là, allongé sur le sable tiède, à écouter le bruit des vagues. L’océan semblait infini. Rien d’autre que moi et lui. Pas un bruit, à part celui des vagues, un son qui résonne encore dans ma tête, même après toutes ces années.
Je me souviens de cette sensation de calme total. L’air salé caressait mon visage, et ce ciel immense au-dessus de moi me donnait le sentiment d’être à ma place, parfaitement. Là, où il n’y avait ni souci, ni urgence, juste l’immensité douce de l’océan Indien.
Le matin venu, je n’avais pas envie d’ouvrir les yeux tout de suite. J’ai pris le temps de savourer ce moment de tranquillité, bercé par le ressac des vagues, ce doux réveil au rythme de la mer.
Puis j’ai ouvert les yeux.
C’était grand, immense. Le bleu du ciel se fondait avec l’eau calme, un spectacle dont je n’aurais jamais imaginé qu’il resterait gravé en moi pour toujours.
Seul face à cette immensité, j’étais heureux.
L’envie de me jeter dans l’eau est venue naturellement. Je me suis levé doucement, mes pieds s’enfonçant dans le sable. L’eau était tiède, parfaite. Apaisante.
En sortant, une famille s’est installée près de moi pour pique-niquer. Ils m’ont vu me baigner et, avec une gentillesse toute simple, m’ont offert un café. Juste ce qu’il me fallait à ce moment-là.
Ces petites attentions qui réchauffent le cœur sans rien demander en retour.
Après les avoir remerciés, j’ai repris mon chemin, le pas léger, avec ce sentiment de paix simple.
Un matin sur la plage. Le bonheur.
Le bonheur n’est pas toujours dans les grandes aventures ou les projets ambitieux. Il ne s’achète pas en lingots d’or, comme le dit Bénabar, mais se trouve parfois en petite monnaie.
Parfois, il suffit de prendre un moment pour soi, de respirer l’air de la mer, et de savourer le moment présent.
Aujourd’hui, 45 ans plus tard, je me souviens encore de cette plage, de l’immensité de l’océan, et surtout de la chaleur de ce café offert par des inconnus.
Ces petits gestes de gentillesse, ces instants de calme, ce sont eux, finalement, qui comptent vraiment.
Parfois, la vraie richesse se cache dans les choses les plus simples.
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