“La citation du jour : Il ne faut pas essayer à tout prix de rendre sa vie parfaite…Il faut juste la vivre…”
Il y a des souvenirs qui restent dans la tête, même longtemps après.
Chez nous, à La Réunion, on connaît des histoires qui, pour certains, sont juste des rumeurs, mais pour d’autres, c’est bien réel.
C’est arrivé à une proche, quelqu’un que je connais bien.
Un rituel étrange mais marquant
Au début, ça n’a pas semblé grave.
Des malaises, des comportements un peu étranges.
Mais peu à peu, ça a dégénéré.
Elle a commencé à avoir des crises violentes, hurlant, cassant tout autour d’elle, tapant contre les murs.
J’ai été témoin de ces crises plusieurs fois, et c’était tellement étrange et effrayant que je ne savais plus quoi penser.
Les médecins l’ont envoyée à l’hôpital psychiatrique pendant un moment, mais au fond de nous, on savait que ce n’était pas juste un problème psychiatrique. Il y avait autre chose.
Les anciens disaient qu’elle avait été envoutée, que ça venait d’un garçon avec qui elle avait eu une histoire. On ne savait pas trop ce qu’il avait fait, mais on sentait que ça venait de là.
Ce n’était pas seulement dans sa tête.
Le père Dijoux : un dernier recours
Quand elle est sortie de l’hôpital, on a décidé de l’emmener voir Madame Visnelda, la guérisseuse qui avait la réputation de s’occuper de ce genre de choses.
On espérait qu’elle pourrait l’aider.
Mais ce qu’elle nous a dit ce jour-là, ça nous a frappés :
« L’esprit est trop fort pour moi… Allez voir le père Dijoux. »
Quand elle nous dit ça, on comprend que c’est sérieux.
Alors, direction La Plaine des Cafres, chez le père Dijoux.
C’était un homme respecté, qu’on disait capable de s’attaquer à des choses que d’autres n’osaient même pas affronter.
Il nous a fait des prières, des bénédictions, et à la fin, il nous a donné un rituel à suivre :
« Préparez-lui un bain avec des herbes. Quand elle aura fini, prenez l’eau du bain et allez la jeter dans un carrefour à minuit. »
Je devais avoir 13 ou 14 ans à ce moment-là.
C’est moi, avec l’aide d’un adulte, qui ai pris cette bassine d’eau et je suis allé la jeter dans un carrefour à minuit.
Je me souviens encore de cette nuit, le vent, le silence.
C’était un peu effrayant, mais c’était aussi comme si on faisait quelque chose de très important, presque sacré.
On a jeté l’eau, puis on est repartis sans se retourner, comme il nous l’avait dit.
La fin des crises et une forme de paix retrouvée
Après ça, les crises ont commencé à se calmer, lentement mais sûrement.
Elle a retrouvé la paix, une forme de sérénité qu’on pensait perdue.
Aujourd’hui, je repense quelquefois à cette époque.
Certains diront que ce n’était que de la superstition, que tout ça n’est qu’une coïncidence.
D’autres y croiront profondément.
Mais quoi qu’il en soit, ça m’a marqué.
Si je n’ai pas toutes les réponses, certains moments, certaines expériences, restent inexplicables, et ça fait partie de notre culture, de nos croyances à La Réunion.
Entre croyances et inexplicable
Ce genre d’expérience, entre croyances populaires et phénomènes inexpliqués, peut déranger et faire réfléchir.
Parfois, on est pris entre la rationalité et l’émotion, entre ce que la science peut expliquer et ce que nos cultures et traditions nous transmettent depuis des générations.
Les histoires comme celle-ci, qu’on y croie ou non, font partie de notre héritage, de notre manière de comprendre le monde autour de nous.
Pour moi, ce souvenir reste vivant, mystérieux…
En tout cas, l’important est que cette épreuve a permis à cette proche de retrouver une forme de paix.
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