Le maloya : musique de la Réunion

Le maloya, une musique et une danse traditionnelles de La Réunion, est l’un des symboles culturels les plus marquants de l’île.
Avec ses racines profondément ancrées dans l’histoire de l’esclavage et du métissage réunionnais, le maloya se distingue par sa capacité à mêler des éléments rythmiques, poétiques et spirituels qui racontent l’expérience des ancêtres et la mémoire collective.

Aujourd’hui, il continue d’évoluer, intégrant des influences variées, et se décline en plusieurs styles qui reflètent la richesse de notre culture..

Il y a différents styles de maloya.

1. Le maloya traditionnel

Le maloya traditionnel est le cœur battant de cette musique réunionnaise, caractérisé par l’utilisation de percussions comme le roulèr, le kayamb, le sati et le bobre.
Ce style est souvent associé aux chants qui relatent des histoires du quotidien, des luttes et des rites.
Les paroles, généralement en créole, abordent des thèmes tels que l’esclavage, la spiritualité…….

Ce style de maloya est surtout pratiqué dans des contextes communautaires, souvent lors de fêtes familiales ou de commémorations.
Les maîtres du maloya traditionnel, comme Granmoun Lélé ou Firmin Viry, sont des figures emblématiques qui ont permis de préserver cet héritage culturel vivant. C’est aussi un style étroitement lié à la culture des ancêtres et aux rites spirituels de La Réunion, notamment le culte de nos ancêtres.

2. Le maloya moderne

Avec l’évolution des influences musicales et le métissage culturel, le maloya a commencé à s’ouvrir à des sons plus modernes.
Les artistes contemporains mêlent le maloya avec d’autres genres comme le reggae, le jazz, le rock, ou encore l’électro.
Cette fusion permet de donner une nouvelle vie à cette musique tout en la rendant accessible à un plus large public.

Des artistes comme Danyèl Waro, Ziskakan ou Christine Salem ont expérimenté avec des sonorités plus modernes, tout en restant fidèles aux bases rythmiques et à l’esprit du maloya.
D’autres, comme le groupe Lindigo, ont su insuffler une énergie vibrante, apportant des influences africaines et caribéennes. Ce style de maloya, bien que plus expérimental, garde une dimension engagée et souvent militante, utilisant la musique pour transmettre des messages de résistance, de solidarité et de notre identité culturelle.

3. Le maloya kabaré

Le maloya kabaré est une forme de maloya intimement liée à des rites spécifiques et à des célébrations nocturnes appelées « kabar ».
Ces soirées sont souvent marquées par la spiritualité, où les chants et les danses servent d’offrandes aux ancêtres ou de prières collectives.
On y retrouve des rituels de guérison ou des cérémonies de communication avec les esprits.

Dans le maloya kabaré, la musique prend une dimension sacrée, avec un accent particulier mis sur les instruments rituels et les textes spirituels.
Les cérémonies se déroulent généralement dans des espaces communautaires où les participants sont invités à communier avec les forces invisibles.
Ce style est empreint de respect pour les traditions ancestrales mêlant le monde des vivants et celui des esprits.

4. Le maloya engagé

Le maloya, historiquement une musique de résistance, reste une arme pour la défense des droits sociaux et de l’identité de la Réunion.
De nombreux artistes de maloya s’engagent pour des causes politiques, sociales ou environnementales.
Leurs paroles abordent des thèmes comme l’exploitation, la colonisation, les inégalités sociales, et le combat pour la préservation de la culture créole.

Des figures comme Danyèl Waro ou Maya Kamaty, par exemple, ont continué à faire de la musique un outil de lutte et de revendication.
Ce style de maloya ne se contente pas de divertir : il cherche à éveiller les consciences et à mobiliser les communautés autour de valeurs fortes.
Les concerts deviennent alors des moments de rassemblement et de sensibilisation, où les mots frappent aussi fort que les tambours.

5. Le maloya électro

Le maloya électro est la version la plus récente de ce genre musical.
Des artistes comme Labelle, Jako Maron ou encore le duo Saodaj’ explorent les possibilités infinies qu’offrent les machines et les sons électroniques pour enrichir les rythmes ancestraux du maloya.
En intégrant des samples et des basses profondes, ce style hybride crée une ambiance immersive et nouvelle, tout en maintenant l’essence du maloya.

Le maloya électro se prête parfaitement aux clubs et aux festivals, séduisant un public plus jeune et cosmopolite.
Il montre aussi que le maloya est une musique vivante, capable de se réinventer sans perdre son âme.

Ma conclusion:
Qu’il soit traditionnel, moderne, engagé, ou électronique, il reste un langage musical puissant, capable de fédérer les générations et de transmettre des messages universels. À travers cette musique, La Réunion continue de faire vibrer son identité unique, tout en inspirant le monde.
J’ai toujours adoré ce style musical de mon île.
Comme je dis toujours, je suis un yab, un ptit blanc de l’île mais dans mon âme, je me sens noir!!!!!

Mon trio du dimanche : « Fonkèr » de Bonbon Vodou, Danyèl Waro et Piers Faccini

Cela m’arrive souvent la nuit d’écouter France Inter, surtout les podcasts musicaux.
Il y a quelques temps, j’avais découvert le groupe Bonbon Vodou.

Jerem BOUCRIS et Oriane LACAILLE, deux artistes que j’ai découvert en 2017.
Mais revenons au podcast de France Inter. Ce podcast date de mai 2024. C’est ce soir là que j’ai découvert ce titre de Fonkér avec Daniel Waro et Piers Faccini.

Je vous partage ce podcast : https://www.radiofrance.fr/franceinter/podcasts/musicaline/musicaline-du-jeudi-09-mai-2024-6180008

Kozman, piézak i assiz sou lonbraz
Kozman
I zak an boukané
I zak an rom aranzé
I zak an biyo, an biyo

 

Ti di mon lang lé patoi
Lépa son Larousse moin la rodé
Son pti kozé koup troi koté
Taye mon kostim domounité
Tu dis ma langue un patois
C’est pas le Larousse son phrasé
Son ptit parlé coupe trois côtés
Taille mon costume d’humanité 

 

Fonkèr tisanèr po sonyé
Fonkèr manzé po lo kèr
Fonkèr po prièr Bondié
Fonkèr po mon domounité
Fonkèr po mon kréolité

 

Ti di mon lang lé patoi
Lépa son Robert moin la rodé
Son pti kozé koup troi koté
Taye mon kostim domounité
Tu dis ma langue un patois
C’est pas le Robert recherché
Son ptit parlé coupe trois côtés
Taille mon costume d’humanité

 

Po moin fonkèr
I aré krisna, i je vou salu mari e a ou ossi pièr pol jak
Kozman i marsh si d’fé
I shry mourouga
I Allah wakbar
I sérémoni EL, i guan Di zheng
Da, Guang, ming, zhong, zheng, yi, yong

 
 

Le jacque, fruit de mon enfance

Je suis tombé récemment sur une vidéo sur l’info.re qui parlait du fruit du jacquier, le jacque.

Après le letchi, c’était le deuxième fruit que j’appréciais le plus quand j’étais gosse.
Comme c’est dit dans la vidéo, il y avait 2 variétés, le jacque dur et le jacque sosso.
Il y avait les 2 variétés dans le jardin de ma mère.
Mon préféré était le dur avec une forte odeur dès lors qu’il était mûr.
Un fruit que j’adorai.
On faisait mème bouillir les noyaux pour les manger, c’était excellent!!!
J’en ai jamais remangé depuis plus de 40 ans………..
 

 
Et pour la petite histoire, en 2022, lors d’un séjour dans mon île, on a voulu me faire goûter un rhum jacque!
Une fois la bouteille ouverte, une forte odeur du fruit s’est dégagée et je ne vous cache pas que je n’ai même pas réussi á gouter tellement que cette odeur que j’adorai étant gosse me repoussait maintenant.
Je pense que maintenant je ne pourrai plus apprécier ce fruit que j’ai adoré dans mon enfance et de mon adolescence!!!!!!