Mon concert de Renaud – 15 octobre 2016.

Un mois.
Un mois déjà que cela s’est passé.

Aujourd’hui, j’ai envie de vous raconter le concert de Renaud.
C’était au Zénith de Paris le samedi 15 octobre 2016.
Je l’avais vu pour la première fois dans ce même lieu en 1988.
28 ans plus tard, toujours un immense plaisir de le voir, de l’entendre.

Pour tout vous dire, j’étais sûr de ne pas être déçu malgré ses passages télévisuels avec sa voix éraillée, et lorsqu’il chantait, on entendait bien que c’était du playback.

N’empêche que j’avais encore envie de le voir sur scène !!!!
Le concert avait lieu vers 21h00.
J’avais réservé ma place au mois de mars 2016!!!!

J’ai quitté mon domicile vers 16 heures en transport en commun.
Conduire dans Paris, je pense que je me perdrais.
Mon fils et sa petite amie venant me chercher  en voiture à la fin du spectacle.
Ils avaient eux dîner pas très loin de la Villette.

J’ai trainé un peu dans la capitale, bu quelques bières, grignoté un peu, et rebu quelques bières.
Y avait du soleil et il faisait bon.
Je voulais profiter de cette fin de journée d’où le départ vers 16h00 de mon domicile.

19h00, je m’avance vers le Zénith.
Files d’attente, 6 ou 7 files de plusieurs dizaines de mètres.
Tous les âges sont là.
De ma génération et un peu plus vieux, des quadras, trentenaires et des jeunes de 15 et plus.
C’est vrai que Renaud a su rassembler toutes les générations.

Je reviens à la file d’attente, la mienne.
Devant moi un couple d’un peu plus de soixante ans.
L’homme m’apprends qu’il était cuisinier et à la retraite depuis 6 mois.
On discutaille un peu.. Comme pour moi, la première chanson entendue était « Marche à l’ombre »qui date de 1980. Moi j’avais 14 ans et lui 24 ans. Et pis on se raconte quelques autres banalités………..

Derrière moi, deux jeunes.
Un gars, une fille.
A peine 50 ans à eux deux. Ils ont découvert Renaud avec « Manhattan Kaboul ». c’était leur première fois au zénith ce soir là.
Ils me disent qu’ils ont un peu peur que sa voix flanche un peu.
Je leur réponds qu’il n’a jamais eu de voix et que ce n’est pas pour cela qu’on l’aime. Ils acquiescent.

Un peu plus loin, dans une autre file d’autres jeunes. 25 à 30 ans, une dizaine à peu près, bières à la main qui fredonnent des titres de leur idole, notre idole.
Ils sont un peu éméchés mais pas trop. Ils chantent faux, aussi faux que Renaud diraient certains 🙂
Au bout d’un quart d’heure, ils ont arrêté de chanter brailler pour prendre des photos. Ouf!!!!!!

Les portes s’ouvrent. Les premiers de chaque file commencent à rentrer.
Faire la queue en général j’aime pas trop.
En même temps qui aime poireauter dans une file d’attente?
Mais ce samedi là, comme je l’ai dit plus haut, je voulais profiter de cette soirée.
Alors, je suis patient.
Je regarde les gens.
Quelques femmes attirent mon regard.
Je me dis que j’aimerai bien discuter avec l’une ou l’autre.
De Renaud ou d’autres choses 🙂

Je rentre enfin moi aussi.
Des fans achètent des bandanas, des tee shirt et autres accessoires.
Moi je m’achète une bière, puis une autre.
Trois au total.
Faire la queue m’a donné soif 🙂

Je cherche quelque minutes l’endroit où je dois être placé.
Une jeune demoiselle m’accompagne à mon siège.
Je lui file une petite pièce.
Bin oui, c’est bien écrit que les jeunes demoiselles ne sont rétribuées que par les pourboires qu’on leur laisserait.

19H50 et des poussières.
Gauvin SERS en première partie.
Je connais un p’tit peu grâce à Marie.
Il a chanté 5 titres. J’ai adoré.

renaud-zenith-paris-2016

 

 

 

 

 

 

 

 

 

21h00 et des poussières d’étoiles………….les lumières s’éteignent.
La scène s’illumine.
Renaud apparait.
La musique de « Toujours debout » retentit dans la grande salle.
Renaud chante.
Je ferme les yeux. Très éraillée mais on entend bien les paroles.
Deuxième chanson : « Docteur Renaud, Mister Renard ».
Derrière, un grand écran s’anime avec des effets visuels magnifiques.

Puis «  En cloque »,  « La pêche à la ligne.
Sa voix est mieux.
Je suis bien.
Je suis content.
Il chante « Les mots », ma préférée sur le dernier album.
« Héloïse », » Hyper cacher »…………..

J’applaudis, je chante, je tape des pieds comme en 1988.
A ma gauche, une jeune fille applaudi avec sa main droite sur sa cuisse droite. Il lui manque l’autre bras. De temps en temps elle tape dans la paume droite de son p’tit copain.

Puis…….quelques notes…..puis « Dès que le vent soufflera ».
D’un seul coup, plus de 6000 personnes debout.
Les incontournables sont là aussi : « Manu », « La balade nord irlandaise », « Pochtron », « Mistral gagnant », « Germaine »…….45 minutes debout à siffler, à applaudir!!!!!!!!!!

Je ne sais plus trop si les chansons sont dans le bon ordre 🙂

Presque la fin.
Renaud revient avec « Marchand de cailloux », puis un medley avec les titres comme « Pierrot », « Hexagone », « Miss Maggie »……….
Une soirée inoubliable.
Ce soir là Renaud a donné de la voix.
35 ans que je le suis!!!!!
2h30 de concert!!!!!!

Mon fils et ma belle fille m’ont ramené.
Je suis arrivé chez moi vers minuit 15.
J’avais mis du champagne au frais.
On a vidé la bouteille.
Enfin moi et ma belle fille.
Mon fils conduisait.

Il y avait beaucoup de petites lumières dans cette grande salle du Zénith ce soir là.
Il y en avait une grande lumière dans mon p’tit cœur.
Je devais lui raconter ce concert………….

Elle a dû être heureuse de me voir heureux cette nuit là.
C’était une belle soirée.
C’était ma soirée.

 

Croyances……….

Une chanson, un texte.

La chanson, je la connaissais déjà.
Mais aujourd’hui, elle a un son particulier…..
Elle s’intitule « Pou ou » de Tiloun Ramoune.
Je le passe souvent dans « Kiltir Maloya ».
 

Merci à Tiloun

chrysantheme

Le texte…
Un texte…
Un poète….
Des phrases…..
Des mots…….
Un titre : le voilier.

Je suis debout au bord de la plage.
Un voilier passe dans la brise du matin et part vers l’océan.
Il est la beauté, il est la vie.
Je le regarde jusqu’à ce qu’il disparaisse à l’horizon.
Quelqu’un à mon coté dit : « Il est parti !  »
Parti ? Vers où ?
Parti de mon regard, c’est tout !
Son mât est toujours aussi haut,
sa coque a toujours la force de porter sa charge humaine.
Sa disparition totale de ma vue est en moi, pas en lui.
Et juste au moment où quelqu’un près de moi dit : « Il est parti !  »
Il y en d’autres qui, le voyant poindre à l’horizon et venir vers eux,
s’exclament avec joie : « Le voilà !  »
C’est ça la mort.

William Blake.

Merci Françoise.

Ces petits mots qui ont adouci mon chagrin…….un peu.

Ma chanson du dimanche : « Vivre ou ne pas vivre » de Marc Lavoine, Arthur H & Cœur de Pirate.

Ma mère est partie rejoindre mon père près des étoiles ce mardi 20 septembre vers cinq heures du matin.
Elle a été enterrée ce mercredi 21 septembre sur l’île de la Réunion.

La famille a été toujours proche.
Nous nous sommes consolés, un peu.
Mes collègues de travail ne sont pas au courant.
Il faudra que je leur en parle.
Je n’y arrive pas pour le moment.
Ils ne se sont pas aperçu de ma tristesse.
Faut dire que j’ai pris sur moi pour ne rien montrer.
Et évidemment, une fois le boulot terminé, je vide ma tristesse le soir en rentrant.

J’avais eu ma mère au téléphone 2 jours auparavant.
On a raconté des conneries comme d’habitude, rigolé pendant une bonne demi heure.

Je voulais coucher ces quelques mots.
Il fallait que je le fasse, ça me soulage.

Je me raccroche à l’idée qu’elle n’a pas souffert.
Elle n’était pas malade.

J’ai eu un signe juste avant sa mort.
Il est encore trop tôt pour que j’en parle.

Elle avait eu 79 ans en juillet 2016.
Elle va me manquer, terriblement…..

Cette chanson, je me l’approprie.
Désormais, ce sera ma chanson.


 
Je suis un peu moins triste aujourd’hui.
Ainsi va la vie……….
la vie continue malgré tout pour les gens que j’aime et qui m’aime!!!!!!