Supprimer deux jours fériés ? Le leurre à boucliers !

“La citation du jour : Celui qui ne fait rien ne se trompe jamais, mais il s’ennuie.”

Y a des phrases qu’on entend, et qui font lever un sourcil plus haut que l’autre.
Là, c’est François Bayrou qui nous sort :

“Et si on supprimait deux jours fériés pour relancer l’économie ?”

Excusez-moi, mais on parle bien de ces jours qui permettent de souffler, de voir ses proches, de recharger un peu les batteries ? Pas juste de journées sans réveil, mais de temps volé au stress quotidien ?
Eh bien moi, je suis totalement contre. Et pas qu’un peu. Je suis contre cette proposition, et contre tout ce qu’elle cache.


Réaction immédiate : personne n’en veut

C’est non.
On touche pas à nos jours fériés. Surtout pas en ce moment.
Et surtout pas comme ça.

Et franchement… on a déjà donné.

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Déjà qu’on travaille plus…


la réforme des retraites de 2023 est déjà passée par là. On bosse plus longtemps, on recule l’âge de départ, on sacrifie encore un peu de santé, de loisirs, de moments pour soi.

Et pendant ce temps, nos acquis fondent comme neige au soleil :

  • Congés rognés

  • Droits grignotés

  • Pouvoir d’achat écrabouillé

  • Services publics asphyxiés

Et maintenant ? On entend déjà que les malades aussi vont devoir faire un effort. Oui oui, vous avez bien lu : on parle de revoir les arrêts maladie, de contrôler, de réduire, de “rationaliser”.
Comme si la maladie était un luxe. Comme si guérir coûtait trop cher à l’État, mais pas à ceux qui souffrent.


Et si on regardait plutôt du côté des vrais leviers ?

Franchement, la suppression de deux jours fériés, ça rapporte combien ? Pas grand-chose.

“La suppression de deux jours fériés rapportera moins que le rétablissement de l’ISF et de la Flat Taxe,”
“et je ne parle même pas de la taxe Zucman sur les ultrariches qui, à elle seule, pourrait rapporter 20 milliards.”

Et encore mieux :

“L’année blanche, qui impactera directement les plus pauvres, rapporte deux fois moins qu’un mois d’année blanche des aides aux multinationales.”

Voilà. Tout est dit.
Mais bizarrement, ces pistes-là, on ne les entend jamais à la radio…


L’art de la diversion bien rodée

Et si, au fond, c’était ça, le vrai plan ?
On lance une idée tellement impopulaire qu’elle provoque une levée de boucliers immédiate. On recule, la bouche en cœur : “On vous a écoutés, on retire la proposition.”
Et pendant que tout le monde fête la victoire, les vraies mesures passent en douce.

Des trucs bien techniques, bien discrets :

  • Une coupe dans les budgets publics

  • Une réforme des aides sociales

  • Un recul de certains remboursements

  • Des ajustements qui coûtent cher mais font peu de bruit

La vieille technique du prestidigitateur : regardez bien ma main droite… pendant que la gauche vide votre poche.


Ce n’est pas être parano, c’est avoir de la mémoire

On a déjà vu ça. Et à force, on connaît la musique.
On ne tombera pas dans le panneau cette fois.
On ne doit pas seulement défendre nos jours fériés.
On doit aussi ouvrir les yeux sur tout ce qui se joue en coulisses.


En résumé

Non, on ne supprimera pas deux jours fériés.
Non, on ne va pas faire semblant d’être surpris par la méthode.
Et non, on ne va pas rester silencieux pendant que le reste passe sous le tapis.

On travaille déjà plus.
On perd déjà assez.
Et maintenant on voudrait culpabiliser les malades ?
Alors stop. Vraiment.




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