La monétisation de la 5e semaine de congés : quand le gouvernement veut vendre notre repos
“La citation du jour : Celui qui dit “ça ne marchera pas” interrompt souvent celui qui est en train de le faire.”
Ah ben voilà, on y est ! Après nous avoir proposé de retirer deux jours fériés qui nous permettent de souffler sans perdre un sou — le gouvernement voudrait maintenant monétiser la cinquième semaine de congés payés.
Y avait déjà la Pentecôte, plus les 2 jours fériés sans rémunération, c’est-à-dire bosser gratuitement ces jours-là. Et en prime, on propose de réduire d’une semaine nos congés pour « gagner un peu plus d’argent ». Sérieusement ? On marche sur la tête !
Mais là, c’est quoi ce délire ? Le repos, c’est un droit, un acquis social! Pendant des décennies, nos aînés se sont battus pour qu’on puisse s’arrêter de bosser, respirer, vivre un peu. Ce n’est pas un cadeau, c’est une nécessité vitale.
La cinquième semaine, elle est souvent la plus fragile. Tu prends déjà quatre semaines, mais c’est cette cinquième qui te permet vraiment de déconnecter, de te retrouver, de souffler profondément. Si tu choisis de la “vendre” — ou pire, si tu te sens obligé de la vendre — tu es juste en train de te priver d’un moment clé pour ta santé.
Avant, on mourait plus jeune parce qu’on travaillait beaucoup. On vit plus longtemps grâce aux 35 heures et aux jours de congés, on est moins fatigués. Alors pourquoi vouloir revenir en arrière ? Il faudrait aussi remettre en question cette réforme de la retraite qui pousse l’âge légal à 62 ans, voire même à 64 ou 65 ans, alors qu’on a besoin de plus de temps pour se reposer et profiter de la vie.
Ce n’est pas qu’une question d’argent. Le corps et le mental ont des limites. Travailler plus, sans repos, c’est le raccourci direct vers le burn-out, la maladie, la fatigue chronique. Tu penses peut-être que bosser plus, c’est mieux, que tu gagneras plus. Mais à quoi bon si tu finis lessivé, moins efficace, ou pire, malade ? Qui va acheter tes produits, aller au restaurant, profiter de la culture si tout le monde est épuisé ?
Et puis, ça creuse encore plus les inégalités : ceux qui ont besoin d’argent vont vendre leur temps de repos, tandis que d’autres pourront continuer à souffler. Résultat : une société plus stressée, moins solidaire, et moins humaine.
Alors oui, on peut se poser la question de travailler le dimanche, ou de “bosser plus”. Mais sans repos, à quoi bon tout ça ? Le droit au repos, ce n’est pas un luxe, c’est un pilier de notre modèle social. Le supprimer ou le monétiser, c’est comme vendre son parachute en plein saut.
Personnellement, je ne veux pas travailler davantage, je veux simplement être payé justement, sans que le gouvernement rogne sur mes jours de congés ou fériés. Merde !
À quand la prochaine étape ? On supprime les pauses café, on vend le droit de respirer un bon coup ?
Laissez-nous nos congés, nos jours fériés, notre droit au repos. Parce qu’un salarié reposé, c’est un salarié heureux… et productif.
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