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Raccourcis clavier et astuces web : les fondamentaux à connaître

L’ordinateur et le navigateur sont des outils essentiels au quotidien, mais on n’y pense pas toujours, il existe pourtant des raccourcis et des astuces simples qui peuvent vraiment faire la différence.
Que ce soit pour gagner du temps ou éviter des erreurs, voici 10 conseils pratiques que tu peux appliquer dès maintenant.
Ce sont des gestes simples, mais qui, au fil du temps, peuvent vraiment améliorer ton efficacité au quotidien.

Astuce #1 : Récupérer un onglet fermé par erreur

Ça arrive à tout le monde : on clique trop vite, et l’onglet qu’on voulait garder disparaît. Pas de panique !
Appuie sur Ctrl + Maj + T (ou Cmd + Maj + T sur Mac), et l’onglet revient comme par magie.
Tu peux même répéter l’action pour rouvrir les onglets précédents.

Astuce #2 : Tu as fermé un onglet par erreur ? Pas de panique !
Ça arrive à tout le monde : on clique trop vite, et hop, l’onglet qu’on voulait garder disparaît.
Appuie sur Ctrl + Maj + T (ou Cmd + Maj + T sur Mac), et il revient comme par magie.
Tu peux même appuyer plusieurs fois pour rouvrir les onglets précédents.

Astuce #3 : Une capture d’écran rapide
Tu veux garder une image, un message ou un bout de site ? Fais une capture d’écran !
Sur Windows : Windows + Maj + S
Sur Mac : Cmd + Maj + 4
Tu choisis la zone, et tu peux coller l’image tout de suite avec Ctrl + V.

Astuce #4 : Zoomer ou dézoomer une page web
Tu trouves que le texte est trop petit ou trop grand ?
Appuie sur Ctrl + + pour zoomer, Ctrl + – pour dézoomer, et Ctrl + 0 pour revenir à la taille normale.
(Sur Mac, c’est avec Cmd à la place de Ctrl.Astuce #5 : Copier, coller, tout sélectionner…
Les raccourcis clavier, c’est la base pour aller plus vite :
Ctrl + C : copier
Ctrl + V : coller
Ctrl + X : couper
Ctrl + A : tout sélectionner
raccourcis clavier
Astuce #6 : Nettoyer son navigateur
Ton navigateur rame ? Il est peut-être temps de faire un peu de ménage.
Va dans les paramètres > Confidentialité > Effacer les données de navigation.
Supprime le cache, les cookies, l’historique… et ça repart !

Astuce #7 : Retrouver une image sur Internet
Tu veux savoir d’où vient une photo ou trouver des infos dessus ?
Va sur Google Images, clique sur l’appareil photo et importe l’image.
Tu verras où elle apparaît sur le web. Très pratique !

Astuce #8 : Retrouver un mot de passe oublié
Ton navigateur garde souvent tes identifiants.
Sur Chrome : Paramètres > Mots de passe
Tu y trouveras tous les mots de passe enregistrés. Pratique quand la mémoire flanche !

Astuce #9 : Voir l’historique de copier-coller
Tu copies plusieurs choses à la suite ?
Sur Windows, appuie sur Windows + V
Tu verras une liste de tout ce que tu as copié récemment.
Il faut l’activer une première fois dans les paramètres, mais après, c’est magique.

Astuce #10 : Créer un raccourci vers un site
Tu as un site que tu visites tous les jours ?
Clique sur l’icône à gauche de la barre d’adresse (le cadenas ou le globe), et glisse-la sur ton bureau.
Un double-clic et hop, le site s’ouvre directement.



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Ces moments où j’aurais dû me taire : 3 gaffes mémorables

Il y a des moments où, malgré toutes les bonnes intentions, je ferais mieux de garder ma bouche fermée ou de m’enfoncer dans un trou de souris.
Voilà trois de ces moments gênants qui, aujourd’hui, me font rire (enfin, après coup).
Mais sur le moment, croyez-moi, je vous garantis que j’aurais voulu disparaître.

lagaffe

1. Le bébé imaginaire au parc

Un mecredi, je me balade tranquillement dans le parc.
Tout d’un coup, un petit garçon, accompagné de sa maman, vient vers moi, et là, il me regarde fixement, puis pointe son doigt vers mon ventre et me sort avec une innocence désarmante :
« Bébé ? »

Silence.
Tout le monde autour se fige. Je suis là, pris au piège dans ma propre réponse :
« Non non, c’est pas un bébé… c’est juste un peu trop de samoussas et de carri poulet ! »
La maman s’excuse mille fois.
Moi, je n’aspire plus qu’à disparaître.
Mais voilà, il est trop tard, le mal est fait.

2. Joséphine au taf : la fameuse question

Après les vacances, je reviens au bureau et je croise Joséphine.
Elle est rayonnante, un petit ventre rond.
Alors, je ne réfléchis pas une seconde et je lui lance avec enthousiasme :
« Dis donc, Joséphine, on attend un heureux événement ? »

Elle me regarde, toute calme, et me répond avec un sourire léger :
« Non.Pas du tout. »

Le silence.
Je me fige. L’instant où tu te dis « Qu’est-ce que j’ai fait ? ». Je bafouille :
« Ah… je suis… vraiment désolé. »

3. Audrey, la voisine : encore une question mal placée

Cela faisait quelques semaines que je n’avais pas croisé ma voisine, Audrey.
Un jour, je l’aperçois enfin dans le hall de l’immeuble.
Elle est là, toute souriante, radieuse comme d’habitude.

Je la vois, et c’est immédiatement que la question fuse :
« Dis donc Audrey, c’est pour quand l’heureux événement ? »

Audrey, avec un petit sourire en coin, me répond calmement :
« L’heureux événement a 5 mois aujourd’hui. »

Gros blanc. Je me fige sur place.:
« Oh… heu… je voulais dire… je suis vraiment désolé… je ne savais pas… Déjà»

Moralité ?

Là, on se dit qu’il faut vraiment éviter certaines questions.
Même si l’intention est bonne, ne jamais présumer qu’une femme attend un bébé.

Et vous ? Vous avez déjà vécu des situations aussi gênantes ? Allez, racontez-moi vos pires moments de solitude en commentaire, qu’on rigole ensemble !



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Les p’tits bals du samedi soir à La Réunion

De 15 à 19 ans, chaque samedi soir, c’était un rituel : le bal.
Oui, pas un bal dans un salon chic ou avec des robes à paillettes, mais bien dans les salons de bals de La Réunion.
Chaque semaine, on changeait souvent de ville, on changeait de décor, mais l’ambiance restait la même : orchestre en live, sono qui déchire, des moments de folie… et surtout, des occasions en or pour rencontrer des filles.

Un coup au Tout Va Bien à la Ravine-des-Cabris, la semaine suivante au Flamboyant à l’Etang-Salé, puis au Kiosque 2000 au Tévelave ou encore chez Ti- Barbe à saint-pierre, L’appollo night, le Chapiteau, sans oublier la mythique Soucoupe Volante à la Plaine Des Cafres, où tu savais que, peu importe la distance, il y aurait toujours une nouvelle occasion de croiser un regard, d’échanger un sourire, et pourquoi pas de tenter une danse.

Mais ce qui rendait ces soirées inoubliables, c’étaient les orchestres.
C’était l’époque où les Superjets, les Soul Men et Pop’s Expérience, le Club Rythmique et autres enflammaient les pistes de danse.
Leur musique, leur énergie, faisaient de chaque soirée un véritable événement.
Je pouvais y aller juste pour écouter ces groupes emblématiques…

D’abord l’orchestre, ensuite la sono

Les bals commençaient toujours par un orchestre en live.
Leur musique donnait à chaque morceau une nouvelle dimension.

Puis vers 2h, la sono reprenait le relais.
Là, c’était la folie. Les slows (surtout ceux où tu osais à peine poser tes mains sur les hanches de la demoiselle), les séga et maloya qui te donnaient le prétexte parfait pour continuer à discuter tout en dansant.
Et puis il y avait toujours ce moment magique : le regard échangé pendant un slow, un sourire timide, et tu savais que t’avais trouvé la bonne personne avec qui passer la soirée.

La jeunesse, la folie, l’insouciance !
Et surtout, la recherche de nouveaux visages, de nouvelles histoires.
Parce que oui, au fond, ces bals étaient aussi des scènes de rencontre, un prétexte pour approcher, engager la conversation, et rêver à une nouvelle romance (ou juste à un petit flirt de fin de soirée).

Nostalgie et souvenirs

Je garde tous ces souvenirs comme un trésor, parce que ces soirées, c’étaient des moments vrais.
C’est là qu’on a dansé nos premières vraies danses, partagé nos premiers fous rires, et peut-être même trouvé l’amour, même si c’était juste pour une nuit.
Ces balades musicales et ces soirées à rigoler sans se prendre la tête, c’étaient un peu la bande-son de nos vies d’ados.

Et toi, t’as connu cette époque, 1980-84 ? T’as dansé dans quel salon de bal à La Réunion ?


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Les spams que je reçois – N°8

Ah, les spams…
Ces messages indésirables qui envahissent ma boîte mail comme comme des mouches affamées autour d’un carry camarons.
Chaque jour, je découvre une nouvelle cargaison de spams plus farfelus que les précédents.
Petit florilège…
spam

« Bravo, vous êtes l’heureux gagnant ! »

Le grand classique. Selon ces messages, j’ai déjà remporté un iPhone 15 Pro Max Extra Gold, une Tesla, un séjour à la Réunion et un bon d’achat de 50 000 € !!!!!!

Les héritages tombés du ciel

« Bonjour cher Monsieur Radiblog, je suis la princesse N’Domboulélé du Bénin et je désire vous léguer 25 millions de dollars. Merci de m’envoyer vos coordonnées bancaires. »
Franchement, avec tout ce que j’ai virtuellement hérité depuis l’ouverture de ma boîte mail, je pourrais acheter la moitié du Bénin!!!!!

Les remèdes miracles

Des pilules pour agrandir ceci, des tisanes pour le cholestérol et contre le cancer à base de bave de crapauds et des lotions qui font repousser les cheveux même sur un galet poli par la mer.

Les investissements magiques

On me propose aussi souvent de placer mon argent dans une cryptomonnaie ultra-secrète qui fera de moi un millionnaire d’ici dès demain matin, ou encore d’acheter un lopin de terre sur la lune!!!!!!!

Les tentatives de phishing

« Votre compte bancaire a été désactivé. Cliquez ici pour le réactiver. »
Le message est souvent truffé de fautes et de phrases traduites à la va-vite genre « Chère Client, bien faire de vous contacter urgentement ». Ces banques où je n’ai pas même pas de compte.

Finalement, entre les héritages imaginaires, les promesses d’iPhone et les offres de placement sur la Lune, ma boîte mail est devenue une vraie jungle urbaine… pleine de surprises, mais aussi de pièges à éviter. : « Mais qui, au juste, tombe dans ces pièges ? »

Alors, à tous les spammers, je vous dis : continuez à envoyer vos messages farfelus, vous ne savez pas à quel point vous me faites rire. Mais, si jamais vous cherchez vraiment à m’impressionner un jour, envoyez-moi plutôt un ticket pour un concert de Bob Marley à Paris, je serai plus réceptif !



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Envie d’écrire ? radiblog.fr vous ouvre ses portes !

Et si tu écrivais sur radiblog.fr ?

Hello tout le monde,

Depuis quelque temps maintenant, je publie sur radiblog.fr des souvenirs, des anecdotes, des faits étonnants, des moments marquants de ma vie, des traditions de mon île, ou tout simplement des choses qui me passent par la tête.

Ce blog, c’est mon espace personnel, mais aussi un lieu de partage.
Et justement, aujourd’hui, j’ai envie de l’ouvrir un peu plus.
J’ai envie de lire vos mots. Vos histoires. Vos souvenirs. Vos passions.

Alors voilà :
Je vous invite à écrire sur radiblog.fr.

Pas besoin d’être écrivain, ni blogueur.
Il suffit d’avoir envie de partager quelque chose.
Un souvenir d’enfance, une recette de famille, une coutume, un coup de cœur, une chanson qui vous touche, un moment de vie, une réflexion personnelle… Il n’y a pas de thème imposé. Tant que ça vient du cœur, ça m’intéresse.

Vous pouvez écrire un texte court ou plus long, à votre rythme, avec vos mots à vous, c’est comme tu le sens!!!!!!!!

Pour participer, il suffit de me contacter (radiblog (at)radiblog.fr, sur les réseaux, ou via la page contact du blog).
On échange, on voit ensemble comment publier votre texte, et hop, votre article sera en ligne sur radiblog.fr !

Que vous écriviez sous votre nom, un pseudo, ou même de manière anonyme, tout est possible.

Ce serait un vrai plaisir pour moi de faire vivre ce blog avec vos contributions, vos voix, vos univers.

Alors si l’idée vous parle, n’hésitez pas une seconde.
Faites-moi signe… et à vos claviers !

50 000 € : L’arnaque qui vous fait rêver…

Quand une mystérieuse Juliana m’a proposé 50 000 € “non remboursables”…

Un message privé, un faux air d’aide officielle, une somme mirobolante… Et si on parlait des arnaques en ligne qui pullulent aujourd’hui, même à La Réunion ?


La semaine dernière, un soir comme un autre, je reçois sur Messenger un message de Juliana M’Doihoma.
Un “Bonsoir, comment allez-vous ?” qui semble anodin. Je réponds poliment, mais je suis surpris.

“On se connaît ?”
“Je suis désolée si vous êtes en colère”, me répond-elle. Elle dit habiter à Saint-Joseph de la Réunion et avoir trouvé mon profil par l’un de ses amis, un certain Rémi Bonnamy, que je ne connais ni d’Ève ni d’Adam..

Puis, très vite, elle enchaîne avec une proposition étonnante :

Avez-vous déjà bénéficié d’une aide du Ministère de la Famille, mise en place avec le FMI et l’ONU ?
Il s’agit d’une aide financière non remboursable allant de 30 000 € à 50 000 €, accessible à toutes les familles, couples, retraités, particuliers ou même entreprises.
Une aide pour surmonter la crise et réaliser ses projets.

Je pensais depuis quelques temps déjà à écrire un article sur les arnaques sur mon blog.
Cette proposition tombe à pic!!!!


“Vous souhaitez combien ?”

Intrigué par la tournure de l’échange, je décide de poursuivre.
Elle me propose de me mettre en relation avec un certain gestionnaire financier, qui gère ce programme.
Je joue le jeu, j’accepte son numéro  WhatsApp.

Peu après, je reçois un message d’un certain Closson Benoît Suzanne. Il se présente comme le gestionnaire du programme. Très vite, il me demande :

“Vous souhaitez combien pour votre demande ?”

“50 000 €”, je réponds, un brin amusé.
“D’accord. Vous devrez juste remplir un formulaire et fournir quelques papiers.”

Et voilà qu’il m’envoie par WhatsApp une photo d’un formulaire à remplir… Rien de plus facile pour un escroc.

 


Ce que tout cela cache…

Soyons clairs : il s’agit d’une arnaque.

Le profil de Juliana est probablement faux.
Le “gestionnaire” n’est qu’un acteur dans un scénario bien rodé. Leur but ? Vous soutirer vos informations personnelles, voire de l’argent plus tard (sous prétexte de “frais de dossier”, de “frais de virement”, etc.).

J’ai flairé le piège dès le départ.
Mais beaucoup d’autres se font avoir.


️ Comment éviter ce genre d’arnaque ?

Voici quelques conseils simples pour ne pas tomber dans le piège :

1. Méfiez-vous des messages inattendus
Si quelqu’un que vous ne connaissez pas vous contacte avec une offre trop belle pour être vraie, soyez sur vos gardes.

2. Ne donnez jamais vos informations personnelles
Numéro de téléphone, carte d’identité, RIB, mot de passe… ne partagez jamais ce type de données avec un inconnu, surtout en ligne.

3. Ne remplissez pas de formulaires suspects
Les escrocs utilisent souvent de faux formulaires pour collecter vos informations. Si le fichier vous semble douteux, ne l’ouvrez même pas.

4. Aucun organisme officiel ne demande d’argent pour recevoir une aide
Si on vous demande de « payer des frais » pour débloquer un don, c’est une arnaque.

5. Faites une recherche inversée
Copiez un extrait du message reçu et tapez-le sur Google. Souvent, vous découvrirez qu’il s’agit d’un scénario d’arnaque déjà signalé.

6. Signalez les arnaques
Sur les réseaux sociaux, vous pouvez signaler un profil frauduleux. En cas de doute, contactez Cybermalveillance.gouv.fr ou la plateforme Pharos.


En conclusion

Si cette histoire peut sembler presque drôle aujourd’hui, elle rappelle surtout qu’on n’est jamais à l’abri d’un message suspect.
Gardons l’œil ouvert, restons vigilants, et partageons nos expériences pour éviter que d’autres tombent dans le panneau.

Le but de cet article n’est pas juste de rire, mais surtout de mettre en garde. Ce genre d’arnaque joue sur la misère, la crédulité ou simplement l’espoir de s’en sortir. Et dans une période difficile, certains pourraient tomber dans le piège.

Règle d’or : si quelqu’un vous promet de l’argent facile en échange de vos infos personnelles, c’est une arnaque.

Aucune institution officielle ne vous contactera sur WhatsApp pour vous offrir 50 000 €.

Il va s’en dire, que je vais leur envoyer le lien de mon article, par WhatsApp et Messenger.

Chapitre 3 : L’âge des virages

Après les chapitres 1 et 2, voici le chapitre 3.

L’adolescence.
Ce moment étrange où l’on n’est plus tout à fait un enfant, mais pas encore vraiment un adulte.
Où le corps change, les envies aussi.
Où les repères bougent, parfois même disparaissent.

Chez moi, ça ne s’est pas fait en douceur.
Je crois que j’ai pris la vague de plein fouet, sans trop savoir comment garder l’équilibre.

Entre rêves et réalités

J’avais la tête ailleurs.
Des rêves plein le cœur, mais les pieds encore dans les poussières de l’enfance.
Je voulais comprendre le monde, me faire une place, être libre…
Mais je ne savais pas encore comment faire.

Il y avait l’école, bien sûr, avec ses règles, ses horaires, ses devoirs…
Mais ce n’était pas là que je me sentais le plus vivant.

 


Moi, je vivais dans les moments entre deux.
Les discussions entre copains sous un abribus.
Les trajets à pied jusqu’à l’école, où tout se disait… sauf l’essentiel.
Les silences remplis de regards.
Les premiers flirts maladroits, les lettres pliées en quatre, passées en cachette.

La Réunion, encore et toujours

L’île était mon terrain de jeu, mais aussi mon terrain d’apprentissage.
Je découvrais que tout n’était pas simple.
Les différences sociales, les injustices, les regards parfois lourds.

Mais je découvrais aussi la musique, les copains, les chansons qui collaient à la peau.
Je me souviens de la radio toujours allumée dans ma chambre.
Des slows du samedi soir dans les bals, qu’on attendait avec un mélange d’impatience et de trac.

Et puis, il y avait la famille.
Toujours là, parfois trop présente, parfois pas assez.
Les attentes, les conseils, les reproches, les encouragements.

On voulait devenir grand, mais sans quitter complètement le cocon.
Voler de ses propres ailes… tout en restant à portée du nid.

Premiers chocs, premières leçons

L’adolescence, c’est aussi ça :
Comprendre que le monde n’est pas toujours tendre.
Qu’on ne contrôle pas tout.
Qu’il y a des coups qu’on prend de plein fouet, sans prévenir.

Je me rappelle encore la première fois où j’ai été déçu par une amie.
On pensait être soudés, inséparables.
Et puis un jour, elle te tourne le dos, comme si tu n’avais jamais compté.

Ça fait mal, surtout quand t’es jeune et que tu crois encore à l’amitié éternelle.

Il y a eu aussi mes premières confrontations avec l’injustice.
Un prof qui ne m’aimait pas et qui me rabaissait sans cesse.
Des remarques blessantes, balancées par des adultes qui pensaient avoir tous les droits.

Et là, tu comprends qu’il va falloir te battre.
Pas avec les poings, mais avec ta tête.
Ton calme.
Ta force intérieure.

Je me rappelle aussi les premières fois où j’ai dû dire non.
Dire non à des amis.
Dire non à des envies.
Dire non à la facilité.

Et crois-moi, à cet âge-là, c’est loin d’être simple.
Parce qu’on veut plaire.
On veut être accepté.
Mais parfois, il faut choisir : être aimé ou être soi-même.

Et puis…

Il y a eu des échecs.
Des chagrins d’amour.
Des silences, des absences qui te mangent de l’intérieur.

Mais avec le recul, je me dis que tout ça…
C’était des leçons.
Des étapes.
Des cailloux sur le chemin, qui m’ont appris à marcher autrement.

Parce que c’est ça, grandir :
Apprendre à encaisser.
À comprendre.
À avancer…
Même quand ça fait mal.



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Chapitre 4 : Le saut dans le vide

Avant de plonger dans ce quatrième épisode, un petit rappel.
Il y a eu le 1, puis le 2, et le 3… Des étapes, des souvenirs, des virages.
Et voici le quatrième volet.

Un moment charnière.
Pas une grande scène avec des violons en fond sonore, non.
Juste ce moment flou où on sent que quelque chose a basculé.
Qu’on a grandi.
Qu’on ne pourra plus revenir en arrière.

Il y a un moment dans la vie où tout change.
On ne sait pas trop quand ça commence, mais on sent que ça y est, on a quitté l’enfance pour de bon.
On n’est plus ce petit qu’on couvait, et on n’est pas encore ce grand qu’on admire.
Mais on n’a plus vraiment le choix : il faut avancer.

Comprendre qu’un frigo plein, ça ne tombe pas du ciel.
Que les factures arrivent même quand t’as pas le moral.
Et que le réveil, lui, ne fait pas de cadeau, peu importe ton humeur.

Et puis, il y a eu février 1985.
Je suis parti faire mon service militaire.
Un an loin de la Réunion, loin de tout ce que je connaissais.
Direction la Vendée.

Et franchement ?
J’ai détesté.
Le froid, déjà.
Moi qui venais du soleil, me retrouver à grelotter dans une caserne grise, c’était un choc.
Mais au-delà du climat, c’est surtout l’ambiance militaire que je ne supportais pas.
La discipline à outrance, les ordres hurlés, les réveils en sursaut, les marches forcées…
Très peu pour moi.

Et alors les exercices de tir… n’en parlons même pas.
Quand on me filait des munitions ou des grenades à blanc, je les refilais discrètement à mes copains.
Je n’ai pas tiré un seul coup de feu pendant toute l’année.
Pas par peur, mais par refus.
Ce monde-là, avec ses cris, ses armes et ses règles absurdes, ce n’était pas le mien.

Heureusement, on était quelques Réunionnais ensemble.
On se serrait les coudes.
On se soutenait dans cette ambiance morose.
On se racontait nos souvenirs de l’île, on se faisait voyager à travers les mots.
C’était un peu notre oxygène.

Cette année-là, même si elle m’a laissé un goût amer, m’a aussi appris des choses.
Pas celles que l’armée voulait m’enseigner, non.
Mais des leçons plus personnelles :
la patience, la résistance mentale, l’adaptation.
Et surtout, la confirmation que j’étais fait pour vivre libre, penser par moi-même, suivre mon propre chemin.

Quand mon année militaire fut terminé, j’ai respiré pour de vrai.
Je savais que la vie ne serait pas simple, mais au moins elle serait mienne.



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Chapitre 5 : Rester pour construire

Avant de plonger dans ce cinquième épisode, faisons un petit retour en arrière.
Il y a eu le premier, puis le deuxième, le troisième, et le quatrième chapitre.
Quatre étapes, autant de souvenirs, quelques virages.

Et voici maintenant le cinquième volet, prêt à écrire une nouvelle page.

Quand l’année de service militaire s’est enfin terminée, j’ai senti comme un poids tomber de mes épaules.
Je n’ai pas réfléchi longtemps.
Je ne suis pas rentré à la Réunion.

Je savais que là-bas, la vie était différente.
Mais j’avais besoin de voir autre chose, de prendre ma place ici, en métropole.
Et surtout, j’avais de la famille en région parisienne, ce qui a un peu facilité les choses.
Un toit pour démarrer, des visages connus, un peu de chaleur humaine dans ce monde que je découvrais encore.

C’est chez eux que je me suis posé au début.
Pas longtemps, je ne voulais pas déranger, mais juste le temps de reprendre mon souffle.
Ils m’ont tendu la main, et ça, je ne l’oublierai jamais.

La région parisienne, c’est un autre monde quand on arrive de La Réunion.
Tout va vite, tout est gris, tout est bruyant.
Mais il y a aussi des opportunités, des gens venus de partout, des bouts d’histoires qui se croisent.

Je me suis accroché.
J’ai pris ce qu’on me proposait : petits boulots, missions d’intérim…
Ce n’était pas facile, mais j’avais la rage de m’en sortir.
Et surtout, j’avais envie d’exister par moi-même, sans dépendre de personne.

Petit à petit, j’ai commencé à me faire une place.
Un peu bancale au début, mais une place quand même.
Des potes, des galères, des soirées, des engueulades, des bons moments aussi.
Et puis l’apprentissage de la vraie vie. Celle qui ne te fait pas de cadeau, mais qui te fait grandir.

Rester en métropole, ce n’était pas prévu.
Mais c’est devenu évident.
C’était là que j’avais commencé à devenir adulte.
Et c’était là que j’allais tracer ma route.



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L’Avion Zèbre à La Réunion : un vol pas comme les autres

À La Réunion, on a les paysages magnifiques, le volcan, les cirques, les lagons… et puis, il y a l’Avion Zèbre.

Oui, un vrai petit avion tout rayé, noir et blanc, comme un zèbre ! Il ne passe pas inaperçu. On dirait un truc sorti d’un dessin animé ou d’un rêve d’enfant. Et pourtant, il est bien réel. Il vole au-dessus de notre île pour faire découvrir ses merveilles vues du ciel. Une vraie invitation à l’évasion.

Je me suis souvent demandé ce que ça faisait de voir Mafate ou le Piton de la Fournaise d’en haut. Avec cet avion-là, on ne parle pas juste d’un vol touristique, c’est une aventure. Un moment inoubliable. Et franchement, monter dans un avion zébré, ça a quelque chose de poétique. On se croirait dans un safari aérien, au-dessus de l’île intense.

Plusieurs circuits pour tous les goûts

L’Avion Zèbre propose différents circuits selon ce que vous avez envie de découvrir :

  • Les trois cirques (Mafate, Cilaos, Salazie)
  • Le volcan
  • Les cascades
  • Le lagon et la côte ouest

Il y a même une option duo, avec deux avions qui volent ensemble, côte à côte. Pour les couples, les amis, ou ceux qui veulent vivre un moment unique à deux.

Et côté sécurité, pas de souci

Si vous avez un peu le vertige ou la trouille de l’altitude, pas de panique :

  • Parachute de secours
  • Balise GPS
  • Caméra embarquée pour repartir avec les images de votre vol
  • Pilotes pros et rassurants

Tout est prévu pour que vous profitiez du moment en toute tranquillité.

Alors, si un jour vous levez les yeux et que vous voyez un drôle de zèbre dans le ciel réunionnais… souriez. C’est peut-être lui. Et pourquoi pas, ce sera peut-être le début d’un rêve.

 Infos pratiques : comment voler avec l’Avion Zèbre

Départ :
Plateforme Ulm De La Saline Les Bains, Base Ulm, Saint Paul, La Réunion
97434 SALINE LES BAINS

Contact & Réservations :

Ma chanson du dimanche : « La kaz mémé » de Séverine Barège

Aujourd’hui, je vous embarque dans un souvenir en musique, une émotion brute et sucrée comme un bonbon miel lontan. Dès les premières notes de « La Kaz mémé », j’ai eu l’impression de retomber en enfance à La Réunion.

Barege Severine

Ce maloya-là, tout en douceur et en mélancolie, c’est un vrai retour aux sources. C’est le genre de chanson qui te ramène direct dans la cour arrière, entre les pieds de cafés et la vieille kaz en tôle et en bardeaux, où ma grand-mère triait son riz dans une grande vanne, en papotant avec les voisins.

La voix, l’accordéon, la guitare… tout sent le vécu, les souvenirs partagés et ce parfum d’antan qu’on garde précieusement dans un coin du cœur.

C’est un hommage tendre et nostalgique à une grand-mère, à sa maison, et à ce temps où l’on grandissait entouré de chaleur, de simplicité et de musique. Le maloya qui accompagne ce texte, tout en retenue et en émotion, vient caresser ma mémoire et ranimer ces images que je croyais bien rangées. C’est doux, un peu triste parfois, mais ça console et ça fait du bien.

Ce p’tit maloya-là, c’est comme un bonbon miel lontan : ça colle au cœur et ça réchauffe l’âme.
Un bel hommage à nos racines, à nos mémés, et à ces petits riens qui faisaient tout.



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Le saviez-vous N° 21-Spécial miel

Aujourd’hui, zoom sur ces petites bestioles rayées qui nous sauvent la mise en douce depuis la nuit des temps : les abeilles.
Non contentes de bourdonner dans les jardins et de se trémousser dans les fleurs, elles fabriquent un trésor sucré : le miel.
Allez, je te file quelques anecdotes qui vont te donner envie de leur faire une révérence la prochaine fois qu’une abeille passe sous ton nez.

abeille butine une fleur

La première pièce de monnaie avec une abeille dessus

Bien avant les euros et les tickets restau, nos ancêtres d’Éphèse en Turquie antique avaient déjà le swag : une pièce frappée d’une abeille, symbole de la déesse Artémis. Classe, non ?

La cuillère qui tue… ou pas

Le miel, c’est bourré de p’tites enzymes vivantes qui bossent pour ton bien-être. Le métal peut en flinguer une partie. Alors si t’as une cuillère en bois ou en plastique, c’est mieux. Mais t’affole pas non plus : ton miel ne va ni exploser ni invoquer un démon.

Le carburant du cerveau

Un coup de mou ? Oublie les sodas. Une cuillère de miel et hop : du sucre naturel qui booste le cerveau sans te coller une descente deux heures après. Et en prime, ça file la banane.

Quand le miel sauve des vies

Pendant certaines grandes famines en Afrique, le miel a fait office de trésor. Facile à conserver, nourrissant et blindé d’énergie. Et grâce aux abeilles et à leur pollinisation, beaucoup de cultures ont tenu bon. Ces petites ouvrières nous sauvent la mise sans jamais se la péter.

Propolis : le p’tit antibiotique de Mère Nature

La propolis, c’est la colle naturelle des abeilles pour boucher les trous de la ruche. Mais c’est aussi un antibiotique naturel qui apaise et soigne. À l’époque, nos grands-mères en faisaient des potions de sorcière maison.

Pas de date limite

Du miel vieux de 3000 ans retrouvé dans des tombeaux égyptiens ? Toujours comestible. Le seul aliment au monde qui ne périme pas. Respect.

Les empereurs au miel

Certains rois et empereurs étaient enterrés dans du miel pour éviter qu’ils ne pourrissent. Version sucrée de la cryogénisation.

Pourquoi on dit « Lune de Miel » ?

Parce qu’à l’époque, les jeunes mariés consommaient du miel pour stimuler la fertilité pendant un cycle lunaire après le mariage. Voilà, maintenant tu sais.

Le miel existe en plusieurs couleurs

Du blanc crémeux au noir profond en passant par le doré. La couleur dépend des fleurs butinées. Plus c’est sombre, plus c’est riche en antioxydants. À La Réunion, le miel de letchis, c’est un petit bijou sucré à tomber.

L’abeille : seul insecte à produire de la bouffe pour l’homme

Sur les millions d’insectes qui grouillent sur cette planète, seule l’abeille fabrique un aliment qu’on consomme tel quel : le miel.

Le miel n’aime pas la chaleur

Si tu chauffes trop ton miel, il perd ses vertus et son parfum. Alors dans le thé ou le lait, attends qu’il soit tiède. Sinon, c’est du miel gâché.

Pas de miel pour les bébés

Avant un an, pas de miel pour les petits bouts. Risque de botulisme infantile à cause de spores naturelles.

Le miel dans les boissons

Avant le sucre raffiné, on adoucissait tisanes et hydromels avec du miel. Les Vikings en buvaient pour devenir balèzes. Chez nous, un bon rhum arrangé miel-citron-gingembre, et c’est le remède miracle du péi.

Les abeilles dansent pour communiquer

Pour indiquer une bonne source de nectar, une abeille fait la « danse frétillante » dans la ruche. Selon l’angle et la durée, elle donne la direction et la distance. Pas de GPS, mais ça fonctionne.

Le miel éternel

Des jarres de miel vieilles de 5000 ans retrouvées en Géorgie ? Toujours comestibles. Y’a pas plus increvable.

Le miel de Manuka : le caviar du miel

Produit en Nouvelle-Zélande, c’est un antibactérien ultra-puissant. On s’en sert pour cicatriser des plaies et booster l’immunité. Compte jusqu’à 150 balles le pot… Faut vraiment l’aimer.

La leçon de vie de l’abeille

40 jours de vie, des milliers de fleurs visitées, et à peine une cuillère de miel. Mais pour elle, c’est un chef-d’œuvre. Comme quoi, même les petites choses comptent.

 Moralité

La prochaine fois que tu tartines du miel sur ta tartine ou dans ton rhum arrangé citron-gingembre, pense à ces ouvrières à rayures.
Elles bossent dur pour ce petit bonheur sucré. Alors, levons notre cuillère (en bois) à ces sacrées abeilles !


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De Ti Barbe au Flamboyant : les nuits lontan finissaient toujours dans la mer

« Té, y a bal ce soir ! » et hop, on mettait la plus belle chemise…

Les filles leurs plus belles robes. Direction Saint-Pierre, et pour les bringueurs du Sud, le temple s’appelait Ti Barbe. Pas un petit bal péi non, une vraie grande boîte, avec un bar et une sono qui crachait fort !
C’est chez Ti Barbe que j’ai vu les premiers clips vidéo. La piste de danse chauffait dès les premiers morceaux : collé-serré, séga piqué, reggae et slows assassins. Les gars brillaient sous les néons avec leurs chemises satinées, et les filles faisaient tourner leurs robes fleuries.
Et quand enfin, vers 3 ou 4 heures du matin, le patron éteignait les spots, personne n’avait envie de rentrer. Le signal était clair : direction la plage de Saint-Pierre, au débarcadère.
Le sable encore chaud sous les pieds, la mer tranquille qui miroitait sous la lune. Les plus téméraires plongeaient tout habillés, d’autres s’installaient sur les galets à papoter et rigoler. On ressortait de là trempés, sablés et le cœur léger.

À l’Étang-Salé, c’était le Flamboyant

De l’autre côté, du côté d’Étang-Salé, c’était Le Flamboyant qui attirait la foule. Pas une boîte de nuit, mais un grand salon dansant où les orchestres péi tenaient la scène toute la nuit.
Et là encore, quand les instruments se taisaient vers 3-4 heures du matin, ça criait dans la cour : « Allons la mer ! »
Direction la plage de l’Étang-Salé-les-Bains. Les filaos qui grinçaient sous le vent, et cette grande étendue de sable noir qu’on croyait rien que pour nous. On courait, on rigolait, et on plongeait dans l’eau tiède. Les vagues un peu traîtresses emportaient la fatigue et les promesses du soir. Et quand le jour pointait, on rentrait chez nous en silence, les vêtements humides, les pieds pleins de sable et le cœur content.

bal lontan

Deux lieux, une même habitude : finir la nuit dans la mer

Aujourd’hui, les soirées y en a toujours, les décibels montent encore, et certains boivent leur rhum arrangé en terrasse branchée. Mais fini le temps où on poussait les watts jusqu’au petit matin sans que personne vienne râler. Plus beaucoup osent plonger dans la mer à 4 heures du matin sans selfie à la clé.

Moi, dans un coin de ma mémoire, Ti Barbe fait encore chauffer la piste, Le Flamboyant balance son dernier séga lent, et la mer attend patiemment sous la lune, prête à accueillir les bringueurs d’un soir ou les souvenirs lontan.

Et toi ?

T’as connu ça ou tu vis encore des nuits comme ça ?


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Les expressions créoles que j’adore

Quand je pense à mon enfance à La Réunion, à ma famille, aux conversations pleines de chaleur et de malice, ce sont les expressions créoles qui me reviennent en tête.
Ces petites phrases imagées, souvent pleines d’humour, parfois de sagesse, ont bercé mon quotidien.

D’un quartier à un autre, certaines phrases peuvent se prononcer différemment. Elles me font toujours sourire, surtout quand elles sont dîtes avec l’accent 🙂
En voici quelques-unes que j’adore, avec leur signification.


 

1. Tire pas la queue cochon si ou veu pas sentir son fesse
Traduction : Ne tire pas la queue du cochon si tu ne veux pas sentir son derrière.
Sens : Ne provoque pas si tu ne veux pas en subir les conséquences.

2. Na in zour i apèl demin
Traduction : Demain arrive.
Sens : La roue tourne.

3. An atendan, kabri i manz salad
Traduction : En attendant, la chèvre mange la salade.
Sens : Sans solution, un problème perdure.

4. Goni vide y tien pa debout
Traduction : Un sac vide ne tient pas debout.
Sens : Il faut se nourrir pour être en forme / on ne peut pas fonctionner sans ressources.

5. La parole lé comme piquants chaudron
Traduction : Les paroles sont comme des piquants d’oursin.
Sens : Elles peuvent blesser profondément.

6. Fé pa la bou avan la pli
Traduction : On ne fait pas la boue avant la pluie.
Sens : Il ne faut pas mettre la charrue avant les bœufs.

7. I fé cho dann marmit !
Traduction : Il fait chaud dans la marmite !
Sens : L’ambiance est tendue.

8. Son pié y kas’ dzeuf
Traduction : Il a des pieds pour casser des œufs.
Sens : Il est maladroit.

9. Tête la lé pa vissé sa !!
Traduction : Cette tête n’est pas vissée.
Sens : Il est étourdi ou tête en l’air.

10. Kan i koz ek boukané, sosis res pandiyé
Traduction : Quand on s’adresse au boucané, la saucisse reste sur le crochet.
Sens : Quand on parle à Jacques, Paul n’intervient pas.

11. Kosa ou vé fé ? Dodo dann marmit ?
Traduction : Tu veux dormir dans la marmite ?
Sens : Tu traînes trop autour de la cuisine !

12. Péi la pa fé pié pou ou assiz’ dessu
Traduction : Le pays n’a pas été fait pour que tu t’assoies dessus.
Sens : Bouge un peu, fais quelque chose !

13. I lav’ pa son zorey mèm
Traduction : Il ne se lave même pas les oreilles.
Sens : Quelqu’un de négligé, peu fiable.

14. Son nénène i chauffe
Traduction : Son cerveau chauffe.
Sens : Il est en stress ou cogite trop.

15. Li fé la cuisine san marmit
Traduction : Il fait la cuisine sans marmite.
Sens : Il parle pour rien ou promet sans pouvoir faire.

16. Donn cochon mangé, li morde a ou
Traduction : Donne à manger au cochon, il te mord.
Sens : Ingratitude après avoir été aidé.

17. Sak vide i tien pa debout
Traduction : Un sac vide ne tient pas debout.
Sens : Se dit aussi bien pour le corps que pour les projets sans fondement.

18. Bèf i krwa son marmay zoli
Traduction : Le bœuf croit que son petit est joli.
Sens : L’amour rend aveugle, surtout chez les parents.

19. Poule i couv’ pa dzeuf canard
Traduction : Une poule ne couve pas des œufs de canard.
Sens : Ne te mêle pas de ce qui ne te concerne pas.

20. Zandette i sautt pa lor charette vide
Traduction : Le lézard ne saute pas sur une charrette vide.
Sens : Il y a toujours une raison derrière une action.

21. Dodo lo coq, i rouv’ pa zyeux la lumière !
Traduction : Il dort comme un coq, même quand il fait jour.
Sens : Un vrai gros dormeur !

22. Gro poisson i bèk si le tar
Traduction : Le gros poisson mord sur le tard.
Sens : Tout vient à qui sait attendre.

23. Gonflé com in ballon
Traduction : Gonflé comme un ballon.
Sens : Trop sûr de soi, ou trop maquillé.

24. Ii conné kosasa li la fé
Traduction : Il sait ce qu’il a fait.
Sens : Il est coupable, même s’il se tait.

25. La lang na pwin le zo !
Traduction : La langue n’a pas d’os.
Sens : La parole a peu de valeur.

26. Sé dann vié marmit i fé bon carry
Traduction : C’est dans les vieilles marmites qu’on fait les bons currys.
Sens : L’expérience a de la valeur ; les anciens savent faire.

27. Kan i vé i peu
Traduction : Quand on veut, on peut.
Sens : La volonté surmonte les obstacles.

28. Met pa la main dand feu si ou veu pa brûle a ou
Traduction : Ne mets pas la main dans le feu si tu ne veux pas être brûlé.
Sens : Ne te mêle pas des affaires dangereuses.

29. Tan kou bat, le fer i reste rouge
Traduction : Tant qu’on bat le fer, il reste rouge.
Sens : Faut agir pendant que c’est chaud.

30. Ti sapot i fé gran pied
Traduction : Un petit noyau donne un grand arbre.
Sens : Les petites choses peuvent devenir grandes.

31. Zépol y bat, mé lo kèr i pleur
Traduction : Les épaules bougent, mais le cœur pleure.
Sens : On peut faire bonne figure tout en souffrant.

32. Gratte pa koté i gratte pa ou
Traduction : Ne gratte pas là où ça ne te démange pas.
Sens : Ne te mêle pas des affaires des autres.

33. Toute zoli fruit lé pa bon manzé
Traduction : Tous les beaux fruits ne sont pas bons à manger.
Sens : Les apparences sont trompeuses.

34. Bèf i tir charrette, et mouche i poz’ su son fesse
Traduction : C’est le bœuf qui tire la charrette, mais les mouches se posent sur ses fesses.
Sens : Ceux qui bossent dur ne sont pas toujours ceux qu’on félicite.

35. Fé pa la pluie pou que out jardin
Traduction : Ne fais pas tomber la pluie que pour ton jardin.
Sens : Pense aussi aux autres.

36. Lé pli zoli dan sak que dan l’assiette
Traduction : C’est plus beau dans le sac que dans l’assiette.
Sens : Ce qu’on imagine est souvent mieux que la réalité.

37. Si ou saut dann l’eau y fé pa de ou un poisson 
Traduction : Un saut d’eau ne fait pas un poisson.
Sens : Un petit effort ne suffit pas pour tout réussir.

38. Mèt pa tout ton manioc dan le minm marmite
Traduction : Ne mets pas tout ton manioc dans la même marmite.
Sens : Ne mise pas tout sur la même chose.

39. Li rod fé siro ek piment
Traduction : Il veut faire du sirop avec du piment.
Sens : Il veut l’impossible.

40. Ta lang i court plus vit ke ton pié
Traduction : La langue court plus vite que les pieds.
Sens : Certains parlent plus qu’ils n’agissent.

41. Le temps y part, zamé li revient
Traduction : Le temps s’envole, il ne revient jamais.
Sens : Profite du moment présent.

42. Gâteau brulé i sort pa dann ti four
Traduction : Un gâteau brûlé ne sort pas d’un four doux.
Sens : Chaque effet a sa cause.

43. Kan zétoiles i bril, pa besoin lanmp
Traduction : Quand les étoiles brillent, pas besoin de lampe.
Sens : La lumière naturelle ou la sagesse suffisent.

44. I donn’ pas coup sab’ dan d’leau
Traduction : On ne donne pas un coup d’épée dans l’eau.
Sens : Il faut agir utilement, pas pour rien.

45. Ri pad monde tant kou koné pa son soufrans
Traduction : Ne ris pas de quelqu’un sans connaître sa souffrance.
Sens : Aie de la compassion.

46. Zanfan i mont’ lo pied, pa la tête
Traduction : Les enfants grimpent sur les genoux, pas sur la tête.
Sens : Il faut poser des limites.

47. Ti goute rom n’a grand langaz
Traduction : Une petite goutte de rhum fait parler beaucoup.
Sens : L’alcool délie les langues !

48. Zistoir lontan y fé passé présent pli meilleur
Traduction : Les histoires d’autrefois rendent le présent plus doux.
Sens : Se souvenir, c’est se réconforter.

49. Larg pa gaulette tant que le poisson y morde pas
Traduction : Ne lâche pas ta ligne tant que le poisson n’a pas mordu.
Sens : Persévère avant d’abandonner.

50. Fé pa le coq si ou lé pas prêt pou
Traduction : Ne fais pas chanter le coq si tu n’es pas prêt à te battre.
Sens : Ne provoque pas sans pouvoir assumer.

Conclusion

C’est dans les vieilles marmites qu’on fait les bons carrys — et dans les vieilles expressions qu’on retrouve toute la saveur de notre langue créole.
Elles disent tout : la sagesse, la malice, la tendresse et parfois le coup de gueule !
Ces petites phrases, c’est notre patrimoine vivant, celui qui réchauffe le cœur autant qu’un bon cari poulet sous le feu de bois!!!!!

Et si vous en connaissez d’autres, n’hésitez pas à me les envoyer par mail ou à les partager en commentaire !



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Sika Rlion : une belle découverte musicale made in La Réunion

Je ne sais pas pour vous, mais moi, j’aime tomber sur des artistes par hasard…
Et cette fois, c’est avec un grand plaisir que j’ai découvert Sika Rlion, une artiste réunionnaise pleine d’énergie et de talent.
C’est en surfant sur Facebook que je suis tombé sur un de ses titres.
Et là, gros coup de cœur. Sa voix, sa force, son style bien à elle…
Tout de suite, j’ai eu envie d’en écouter plus.
Une musique qui vient du cœur… et de La Réunion.

Quelques titres à découvrir absolument

Par exemple, les titres « Galet » et « Valèr » ci-dessous :

Sika Rlion

Un mélange de styles : maloya, séga et sons urbains

Sika Rlion mélange avec brio le maloya, mais aussi des sonorités urbaines : reggae, dancehall, hip-hop.

C’est frais, puissant, et ça donne envie de bouger, de chanter.

Des textes engagés et authentiques

Elle parle d’amour, de respect, de combat, de fierté, de solidarité… Des sujets qui résonnent forcément.

Son album Intense, sorti en 2023

Un album à découvrir absolument ! https://open.spotify.com/intl-fr/artist/2bk4OvULWozcTHC7EMhKaA?_ga=2.137300919.680463727.1744882426-747666297.1744882421

Je ne la connaissais pas il y a encore quelques jours, et aujourd’hui elle est dans ma playlist.

Alors si vous ne la connaissez pas encore, foncez écouter Sika Rlion sur YouTube.



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