Enterrement : et maintenant, faut aussi payer la musique !

Au début, je pensais que c’était une fake news.
Mais non, c’est bien réel.
On doit désormais payer des droits d’auteur si on passe une chanson à un enterrement.

T’imagines le tableau : t’es en train de dire au revoir au défunt, et au moment où la chanson qu’il adorait se met à résonner, une voix te dit : « Ça fera 5 euros!!!! »
On en est là.
Même pour la musique d’adieu, faut sortir la monnaie.

5 euros, c’est pas grand-chose, mais…

Bon, 5 euros, ça reste raisonnable… mais franchement, qui aurait imaginé que la SACEM se glisserait jusque là ?
T’as des frais pour tout : les pompes funèbres, les fleurs, et maintenant même la playlist.
Franchement, à ce rythme, on va bientôt payer des droits pour l’air qu’on respire !

C’est l’entreprise de pompes funèbres qui va faire le versement à la SACEM.
Sauf que comme par magie, ce petit supplément va finir dans le devis final.
A votre bon cœur .

À quand les droits sur les silences ?

On pourrait presque en rire, mais la vérité c’est qu’on paye des droits sur tout maintenant.
Une chanson pour un enterrement, un air de musique dans un ascenseur……
Et que dire des silences ?
T’imagines, un jour, on devra s’acquitter de droits pour rester silencieux ?
On se demande si on va aussi être facturé quand on se gratte le cul la tête en réfléchissant.

Il y a  environ 600 000 décès par an en moyenne en France. J’ai vérifié ici.
Une moyenne de 5 euros pour la musique d’enterrement, tu te rends compte que la SACEM pourrait récolter environ 3 millions d’euros par an rien que sur les musiques d’adieu.
Oui, 3 millions.

Mais bon, à ce rythme-là, qui sait ce qu’on nous demandera la prochaine fois ?
Un droit d’entrée pour les obsèques ?
Une taxe sur les larmes versées ?
Une taxe sur le chagrin?
Une taxe sur les soupirs?
Une taxe sur l’émotion?
Une taxe sur la tristesse?
Une taxe sur les sanglots?
Une taxe sur le recueillement?

Si la vie est une chanson, alors la mort ne devrait pas être un business.

Sika Rlion : une belle découverte musicale made in La Réunion

Je ne sais pas pour vous, mais moi, j’aime tomber sur des artistes par hasard…
Et cette fois, c’est avec un grand plaisir que j’ai découvert Sika Rlion, une artiste réunionnaise pleine d’énergie et de talent.

C’est en surfant sur Facebook que je suis tombé sur un de ses titres.
Et là, gros coup de cœur. Sa voix, sa force, son style bien à elle…
Tout de suite, j’ai eu envie d’en écouter plus.
Une musique qui vient du cœur… et de La Réunion.
Par exemple, les titres « Galet » et « Valèr » ci-dessous.

Sika Rlion mélange avec brio le maloya, le séga, mais aussi des sons plus urbains comme le reggae, le dancehall ou le hip-hop.
C’est frais, c’est puissant, et ça donne envie de bouger, de chanter.

Elle parle d’amour, de respect, de combat, de fierté, de solidarité… Des sujets qui résonnent forcément.
« Intense » l’album à découvrir absolument, sorti en 2023!!! 

Je ne la connaissais pas il y a encore quelques jours, et aujourd’hui elle est dans ma playlist.
Alors si vous ne la connaissez pas encore, foncez écouter Sika Rlion sur YouTube, Spotify.

Je suis ravi de cette belle surprise musicale, et je vais suivre de près son parcours.
Peut-être qu’elle vous touchera autant qu’elle m’a touché.
Une artiste à suivre de près.

Le naufrage du Nossa Senhora Das Vítoria : aux origines d’une famille réunionnaise

Il y a quelques années, j’ai décidé de remonter le fil de mes origines, du côté de ma mère.
Comme beaucoup, j’ai commencé par fouiller Internet, sans trop savoir ce que j’allais trouver.
Et puis, de clic en clic, je suis tombé sur une histoire incroyable : celle d’un soldat portugais, naufragé en 1746 à La Réunion.
Un homme que je ne connaissais pas encore… mais dont je suis issu.

Quand un soldat portugais devint ancêtre réunionnais

Le 6 avril 1746, un navire portugais du nom de Nossa Senhora Das Vítoria fait naufrage dans la baie de Saint-Paul, à La Réunion (alors appelée île Bourbon).
À son bord, des soldats portugais revenant de l’Inde.
Une tempête redoutable les pousse à s’échouer sur les côtes réunionnaises.

Ce jour-là, environ 300 habitants de l’île plongent dans l’océan pour les secourir.
Parmi les naufragés, un certain João Matheus FERREIRA, officier portugais né dans les Açores.
Il ne repartira jamais.

Un naufragé devenu réunionnais

João Matheus FERREIRA est né le 15 septembre 1717, dans la paroisse de Flamengos, sur l’île de Faial (Açores).
Officier dans l’armée portugaise, il participe à des campagnes militaires en Inde.
Mais c’est à Bourbon qu’il terminera son incroyable voyage.

Alors que la plupart des Portugais quittent l’île après huit mois, João Matheus choisit de rester.
Il devient Jean Mathieu FERRERE, dit Matisse, s’intègre à la population locale et devient français.

Une famille réunionnaise voit le jour

Le 7 novembre 1752, il épouse Barbe HOARAU, fille de Joachim HOARAU et Françoise Marie CADET. Ensemble, ils fondent une lignée réunionnaise dont je suis aujourd’hui un descendant.

Généalogie  :

  • João Matheus FERREIRA (1717 – 1780)
  • → Pierre Mathieu FERRERE (1754 – 1836)
  • → Pierre Antoine Odifax Morainville FERRERE (1788 – 1812)
  • → Pierre Morinville FERRERE (1812 – 1863)
  • → Joseph FERRERE (1854 – …)
  • → Marie Anna FERRERE (1887 – …)
  • → Just F…… (1896 – 1965) & Philomène R…… (1899 – 1969)
  • → T………….. & M…………………….
  • → …et la famille continue aujourd’hui à La Réunion et en Métropole.

Conclusion

Ce naufrage n’est pas qu’un fait divers maritime.
C’est une origine, un point de départ.
Celui d’une lignée qui perdure encore.
Comme beaucoup de réunionnais, je suis le fruit d’un croisement improbable entre l’Histoire du monde et celle d’une petite île au milieu de l’océan Indien.

Actuellement, je poursuis aussi mes recherches du côté de mon père.
L’un de mes ancêtres, François G……, est né le 31 mars 1772 à Arçay, 86200, dans la Vienne (Poitou-Charentes, France), et il est arrivé à l’île Bourbon en 1787.
Un autre billet viendra certainement un peu plus tard raconter cette branche de l’histoire familiale…

Et quand je repense à ce soldat portugais échoué en 1746, je me dis qu’un simple naufrage peut devenir une racine.