“La citation du jour : Si un jour tu te sens inutile et déprimé, souviens-toi : un jour tu étais le spermatozoïde le plus rapide de tous.”
Suite de l’article, le jour où je suis né.
Après ce fameux 19 mai 1966, tout a commencé.
Mon histoire, mon chemin, ma vie.
Je suis né à La Réunion, sur cette belle île perdue dans l’océan Indien. Une île pleine de contrastes, de chaleur, de vie. Une île où la nature a du caractère, et où les gens ont le cœur grand.
C’est là que j’ai grandi.
Une enfance simple, mais riche
Je me rappelle de mon enfance avec beaucoup de tendresse.
C’était une époque simple, où on jouait dehors jusqu’à la nuit tombée, où les repas se faisaient en famille, où on écoutait les grands parler sans trop comprendre, mais en retenant tout.
Il n’y avait pas encore tous ces écrans, pas de réseaux sociaux, pas d’Internet.
Mais il y avait les amis du quartier, les cousins, les parties de cache-cache, les mangues volées, les baignades dans les rivières, et les repas partagés.
On n’était pas riches, mais on ne manquait pas de l’essentiel.
Et puis, on apprenait vite à se débrouiller.
À faire avec ce qu’on avait, à aider les parents, à respecter les anciens.
C’était comme ça.
Maman, Papa, et les autres…
Ma mère, c’était le pilier. Toujours là. Toujours en mouvement.
Elle veillait sur nous comme une lionne, avec douceur et fermeté à la fois.
Mon père, 2 ou 3 souvenirs après il est parti dans un autre monde. J’avais 4 ans.
Et autour d’eux, il y avait tout un monde : les voisins, les oncles, les tantes, les figures du quartier.
Dans ma ville tout le monde se connaît un peu.
Tout le monde a une histoire à raconter.
Des souvenirs plein la tête
Je pourrais vous en raconter pendant des heures…
Le goût du jus de goyavier bien frais, que ma mère préparait dans une vieille bouteille de limonade.
Les parties de capsules de bouchons dans la cour de l’école, avec les doigts tout sales mais le cœur heureux.
Les après-midis à grimper dans les arbres, en faisant attention de ne pas tomber…
Je me souviens des samedis matins au marché, les odeurs d’épices, le bruit des gens, les fruits bien rangés sur les étals, et moi qui traînais derrière maman en espérant qu’elle m’achèterait un bonbon coco.
Il y avait aussi les longues coupures d’électricité quand la pluie tombait trop fort pendant les périodes de cyclone.
On sortait les bougies et lampes à pétrole qui nous noircissaient le bout de nez, et tout devenait calme. On écoutait les histoires des grands à la lueur des flammes. C’était un peu magique.
Je me souviens de la mer, aussi.
Pas la mer carte postale, non. La mer de chez nous, un peu sauvage, un peu capricieuse.
Les pique-niques à l’ombre des filaos, les sandwichs américains ou pain bouchons gratinés un peu chauds et les grains de sable partout, même dans les cheveux.
Et puis les Noëls. Ah, les Noëls !
Les cousins, les tontons, les chansons, le rhum arrangé pour les grands, le cotillon dans les cheveux, les feux d’artifice tirés à la main, un peu n’importe comment, mais avec les yeux brillants.
Je n’oublierai jamais les coups de soleil, les coups de cœur.
Les cerfs-volants en plastique qui se déchiraient au bout de dix minutes, mais qu’on recollait avec du scotch comme si de rien n’était.
Les punitions à l’école, les premières boums et ce sentiment étrange, quand on commençait à grandir sans trop savoir comment faire.
Oui, des souvenirs, j’en ai plein la tête.
Et parfois, ils me reviennent comme une vague douce.
Pas pour me faire pleurer, non. Mais pour me rappeler d’où je viens.
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